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Mêlant environnement et technologie, la sobriété numérique et l’obsolescence technologique sont deux enjeux majeurs des entreprises aujourd’hui et pour les décennies à venir. 

Avec le secteur IT responsable de 4% des émissions globales de gaz à effet de serre, une contribution qui dépasse désormais celle de l’aviation civile, l’appel à une réflexion profonde au sein des entreprises devient urgente.  

En effet, même si en réalité ces émissions proviennent majoritairement des usages personnels (Streaming, stockage photo/video en cloud, etc…), les entreprises connaissent une croissance exponentielle de leurs actifs, qui impose que des mesures soient prises pour minimiser tant bien que mal les impacts. Le stockage de documents et données en particulier croît de 18 à 20% par an (double tous les 5 ans) au sein des entreprises car rares sont celles qui organisent leur archivage et leur purge, alors que pourtant des durées de conservation légales imposent une limitation. 

La consommation des services IT représente en outre 10% de la production électrique mondiale, ce qui pose non plus seulement une question de conscience environnementale mais de souveraineté à l’heure ou l’indépendance énergétique est remise en question. 

De la Prise de Conscience à l’Action Mesurable 

La réponse à ces enjeux n’est pas simple et va nettement plus loin qu’une simple et fausse stratégie de Greenwashing. La sobriété numérique s’appuie sur des opérations pragmatiques comme la mesure précise des impacts, l’identification des leviers de réduction de son empreinte écologique ainsi qu’un suivi de la stratégie en place (amélioration continue). 

Le vrai défi réside donc dans la transformation de cette prise de conscience en une série d’actions mesurables et efficaces à court terme. 

Prenons par exemple le cycle de vie d’un équipement IT 

La phase de fabrication et de transport représente 80% de son bilan carbone. Un premier axe d’amélioration simple et efficace consiste à éviter d’acheter tout simplement et lorsque possible allonger la durée de vie du matériel utilisé, quitte à lui trouver une deuxième vie. Au-delà de la durée des équipements se pose également la question du type d’équipements utilisé. En effet, une rationalisation des équipements en fonction de leur impact (éviter le multi-écrans, les grands écrans, les imprimantes individuelles, les murs digitaux…) induit une réduction importante de l’empreinte carbone. Ajoutons que renforcer son IT Asset Management permet de forcer les réallocations et minimiser les stocks de “spare”. Ces trois leviers simples ont un effet bien plus significatif que les initiatives qui pourraient être entreprises sur les étapes suivantes du cycle de vie: ne pas avoir acheté un écran en trop est bien plus efficace que de s’efforcer à l’éteindre plutôt que de le laisser en veille par exemple. Dans le même logique, décommissionner des applications déployées sur des VM qui ne sont plus réellement utilisées permet dans la mesure du possible de réutiliser la capacité machine plutôt que de réinvestir sur du hardware et fait en outre gagner les coûts d’exploitation et de maintenance associés. 

Obsolescence Technologique et Logicielle : Un Équilibre à Trouver 

L’obsolescence logicielle constitue une forme de dette technologique insidieuse pouvant menacer la sécurité et la performance de son SI. En 2023, environ 72,7% des entreprises dans le monde ont été affectées par des attaques de ransomware. Alors que les éditeurs accélèrent la fréquence des mises à jour logicielles, le maintien en condition opérationnelle du SI peut devenir un gouffre financier et embolise les ressources humaines disponibles, qui seraient pourtant bien plus utiles sur des projets d’efficience ou d’innovation technologique. 

Nous rencontrons chez nos clients des situations inquiétantes avec jusqu’à parfois 60% des composants logiciels obsolètes, c’est-à-dire hors support éditeur. 

Une stratégie proactive en matière d’obsolescence, qui évalue et traite les risques avant qu’ils ne se transforment en failles de sécurité ou en coûts exorbitants, est essentielle. 

Intégration et Synergie : La Recette pour une IT Durable 

La sobriété numérique et la gestion de l’obsolescence technologique sont deux sujets qui semblent ne rien à voir l’un avec l’autre. Pourtant, adresser les deux de front ouvre la voie à une synergie productive. En adoptant une vision intégrée et holistique, il est possible de créer un effet de levier qui amplifie les bénéfices dans les deux domaines. 

 

C’est dans cette perspective que Redsen accompagne ses clients, en identifiant les points de mutualisation possibles entre les actions visant la réduction de l’empreinte environnementale d’une part et celles ciblant la remédiation de l’obsolescence des actifs d’autre part.  

 

En mettant en œuvre une politique de sobriété numérique et en gérant proactivement l’obsolescence technologique, les entreprises peuvent non seulement contribuer à la lutte contre le changement climatique mais aussi améliorer leur sécurité IT, optimiser leurs coûts et renforcer leur position sur le marché : moins d’actifs matériels achetés et moins d’actifs logiciels obsolètes dont il faut s’occuper = baisse des coûts et davantage de temps à consacrer aux sujets qui apportent de la valeur à l’entreprise. 

 

Nous recommandons en effet très vivement d’introduire la notion de coût dans l’équation car elle permet de catalyser la démarche en y apportant une raison pragmatique d’agir à court terme et en permettant même d’aller chercher un auto-financement de la démarche. 

 

La sobriété numérique et la gestion de l’obsolescence ne sont ainsi pas seulement des réponses à des défis environnementaux et technologiques, mais des composantes incontournables d’une stratégie IT durable. 

 

 

L’importance et les bénéfices de l’informatique raisonnée 

Cependant, la sobriété numérique et la gestion de l’obsolescence technologique doivent être guidées par un principe central : l’informatique raisonnée. C’est à dire intégrer la technologie avec intention et discernement, évitant l’adoption de nouveautés uniquement pour suivre une tendance ou le suréquipement et se concentrer plutôt sur l’utilité et la valeur ajoutée. 

 

L’informatique raisonnée repose sur sept piliers : 

  • Mesurer les impacts et démontrer les actions entreprises : il est crucial de quantifier les conséquences de notre dépendance technologique et de prouver par des actions concrètes notre engagement envers la réduction de l’empreinte numérique. 
  • Contrôler la croissance et l’obsolescence : un suivi rigoureux des actifs IT permet de prévenir les dérives, en assurant que chaque composant soit à jour et fonctionne à l’optimum de son efficacité. 
  • Maîtriser les risques opérationnels : la sécurité et la continuité des opérations doivent être prioritaires. Cela implique une veille constante et une adaptation rapide aux nouvelles menaces de cybersécurité. 
  • Réduire les coûts à court terme : l’informatique raisonnée cherche à optimiser les investissements dès maintenant, en évitant les dépenses superflues et en valorisant les ressources existantes. 
  • Réduire l’impact environnemental à court terme : sur la base d’actions rapides à mettre en œuvre avec un effet quasi immédiat, permettant pour la plupart une réduction de coûts. 
  • Minimiser les besoins en ressources à long terme : en anticipant les besoins futurs et en adaptant les infrastructures en conséquence, on évite les surinvestissements massifs et souvent imprévus. 
  • Embarquer les métiers et les collaborateurs : la transition vers une informatique raisonnée doit être inclusive, en impliquant tous les acteurs de l’entreprise dans la démarche, pour garantir une transformation harmonieuse et alignée avec les objectifs métier en gommant les impacts négatifs. 

 

L’informatique raisonnée n’est pas un simple exercice de conformité ; c’est une approche stratégique qui positionne les entreprises sur une vision long-terme en équilibrant judicieusement innovation, responsabilité et efficience. 

 

Concrètement, comment s’y prendre ? 

Redsen a élaboré une approche pragmatique qui s’articule autour de quatre étapes afin de répondre de front aux défis de sobriété numérique et d’obsolescence numérique tout en promouvant une informatique raisonnée : 

 

  1. Méthodologie : nous élaborons une méthode de travail personnalisée qui permet de mesurer précisément le niveau d’obsolescence de vos systèmes, l’impact environnemental de votre IT et votre structure de coûts. Cette méthode, dérivée des principes d’Activity Based Costing est la pierre angulaire pour définir un point de mesure de l’existant puis évaluer les scénarios d’optimisation par la suite, permettant d’identifier et prioriser les initiatives les plus efficaces sur les trois volets impact environnemental, obsolescence et coûts 
  1. Outillage : à travers l’implémentation d’outils spécialisés s’appuyant sur vos données d’inventaire (CMDB et ITAM) ainsi que sur une modélisation de vos processus et activités, nous générons des indicateurs actionnables qui rendent le suivi de l’obsolescence et de l’impact environnemental non seulement possible, mais aussi intégré dans vos routines opérationnelles 
  1. Processus : nous définissons avec vous les processus d’identification, élection et priorisation des initiatives et établissons une gouvernance solide pour piloter efficacement le cycle de vie des actifs IT: il ne s’agit pas que d’une opération ponctuelle mais bien d’installer de nouveaux réflexes d’amélioration continue 
  1. Pilotage : en fin de compte, c’est le pilotage continu de vos plans itératifs de remédiation et de rationalisation qui permettra de pérenniser les effets. Nous orchestrons l’insertion des actions correctives et d’optimisation dans vos plans projets et votre amélioration continue, assurant que chaque opportunité identifiée puisse être exploitée au maximum 

 

En intégrant ces étapes dans notre accompagnement, nous visons non seulement à répondre aux défis immédiats de l’obsolescence et de la sobriété numérique mais aussi à anticiper et à préparer votre entreprise pour l’avenir, en vous permettant de présenter une IT éthique, économe et stratégiquement avancée. 

 

Conclusion 

L’éco-responsabilité informatique ne se limite pas à la sobriété numérique, elle devrait intégrer la lutte contre l’obsolescence technologique afin de potentialiser les effets. Elle intègre également l’adoption d’autres éléments comme le Cloud pour une utilisation optimisée des infrastructures physiques, l’urbanisation des données et la gouvernance documentaire pour une gestion plus efficiente des espaces de stockage, et bien d’autres initiatives pertinentes. 

C’est pourquoi chez Redsen nous nous engageons à soutenir les organisations dans leur quête d’une IT durable, en leur offrant les conseils avisés de nos experts pour explorer toutes les alternatives disponibles et efficaces sur le court terme. 

 

Si vous souhaitez échanger avec nos experts autour de ces enjeux et ces problématiques n’hésitez pas à prendre contact via le [formulaire] mis à votre disposition, nous nous ferons un plaisir d’échanger avec vous ! 

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